Derniers jours

L'Inde fatigue. Énerve et arnaque.

Mais bientôt, je ne veux plus la quitter.

Je prends un billet 3ème classe pour retourner sur Delhi. Sans imaginer que ces billets sont vendus de façon illimitée pour un seul wagon. Résultat, quand le train arrive, le temps de courir vers le wagon en question, de comprendre qu'il redémarre, je constate qu'il est déjà archiblindé. Même pas une place sur le marche pied. Donc in extremis, je rejoins un wagon seconde classe. Je cherche une place, tiens une occidentale! C'est Eleonora.

Et pendant tout le trajet, ce sont 2 vies qui défilent sous le regard fixateur d'indiens assis en rang d'oignons face à nous. La sienne est bien mouvementée. Une fille étonnante. En tout cas, notre public semble ravi et se satisfaire de ce spectacle.

Bref. Nous ne nous quittons plus, puisque nous avions toutes 2 décidé de loger dans le quartier des réfugiés tibétains de Delhi, Maknu Katilla. Un quartier en retrait de la ville. Calme. Elle doit prendre un bus qu'évidemment personne ne connait. Jusqu'à ce qu'on finisse par trouver l'arrêt au fond d'une cour vers la route principale.

C'est un quartier où on mange des momos et où tout se passe dans la rue. Y compris la dalaï TV qui rassemble une foule d'adeptes.

Un dernier passage par une boutique de soie pour un bout de tissu.

Une dernière course poursuite en rickshaw dans Delhi pour des derniers achats.  

    

quartier de l'argent.

quartier des tissus.                                

               

Quartier du bazzar.

un labyrinthe de saris.

Quelques bouts d'ananas. 

quelques pacotilles.

un dernier chai.

les derniers roupies.

une course en rickshaw. A contresens évidemment. le métro où on me fouille pas car me dit-on, on voit bien que je ne suis pas pakistanaise... puis re un rickshaw. puis un taxi, miracle, à prix correct.

la porte claque, les bruits s'apaisent. Le coeur aussi. on avance. on file vers l'aéroport. Je suis en avance. un dernier petit stress de boarding card. puis c parti.

L'avion décolle. une émotion sensible, presqu'une joie.

Passage par Abu Dhabi. la waiting loundge n°5. le vol pour Londres. Peu de monde. Radiohead au dessus des nuages, un pur bonheur...

Puis Londres. Le privilège de la supérette. Celui du croissant, chocolat, confiture (même à Londres). Celui du confort. Celui des amis. Celui de la moquette. Celui du partage. Celui de l'eau chaude dans la douche...